Histoire complète, en une seule page,
de quelques mois de travail...
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Hommage à Michel-Ange,
mon Maître...
Hommage à Michel-Ange,
mon Maître...
J’avais seize ans
à peine, au jour où tu advins,
Toi,
Michelangelo, t’emparant de mon âme.
De ce jour à ce jour, ma quête du divin
De ce jour à ce jour, ma quête du divin
Fut semblable à
la tienne : exultation et drame.
Au fil de mes années, cœur à cœur nous errâmes,
Au fil de mes années, cœur à cœur nous errâmes,
Vaguant ici et
là, de sommets en ravins,
Alternant le
ciseau, la lime et le calame,
Eperdus,
angoissés, fuyant notre destin.
Cinq cents ans
nous séparent et j’ai voulu, ô Maître,
En cet
anniversaire, à ton Art rendre hommage,
Donner aux Ignudi que ton pinceau fit naître,
Un volume à leur
corps, une ombre à leur visage,
Faire de mon
hommage à ton génie furieux
La modeste revanche
adressée au tyran,
Qui contraignit
ta main à les peindre en les cieux.
Je les sculptai
pour toi, tu le sais, humblement.
Deux ans d’un dur
labeur, à toi seul consacré,
Deux ans de
doutes immenses et de joies fugitives,
Deux ans de doux
dialogues ou d’absences éplorées,
Deux ans d’embrassements
de nos âmes captives.
Ils sont là, désormais :
cinq pauvres avortons,
Que ma main
malhabile a formé sous tes yeux,
Plus ou moins
achevés, besogneux rejetons,
Mais offerts à
nos mains, puisqu’arrachés aux cieux.
Je n’attendais, ô
Maitre, aucune récompense,
Juste te
revancher d’un vouloir inflexible...
Or, pour ma
confusion, ma joie, la Providence
M’illumina
l’esprit d’un dessein indicible :
Ainsi que Dieu le
Père insuffle une conscience
Au pathétique
Adam qu’on doit à ton génie,
Il m’incombe à
présent, d’offrir une existence
Au modèle inconnu
de tes vingt Ignudi.
Car s’il
contribua à ton insigne gloire,
En restant
anonyme, serait-ce une avanie
d’imaginer sa vie, lui créer une histoire,
d’imaginer sa vie, lui créer une histoire,
Et oser lui
donner le nom de Giovanni ?
Par ses yeux, ses
pensées, ses gestes et aventures,
Surgiront les
secrets de ton cœur, ô mon Maitre,
Ce sera toujours
toi, qu’à travers l’écriture,
Je tenterai
d’atteindre et toujours mieux connaître.
Jean Thiancourt
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L'art vit de contraintes et meurt de liberté.
Michelangelo Buonarroti
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Quand la cire imite l'airain !...
cet Ignudo a été exposé au Carrousel du Louvre à Paris,
lors du 150° Anniversaire de la SNBA
(Société Nationale des Beaux Arts)
en Décembre 2011
(Hauteur à partir du socle : 80cm)
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"Ce
sont les esprits téméraires et grossiers
qui réduisent à un effet sensuel la
beauté,
par laquelle toute saine intelligence se sent émue et transportée ..."
Michelangelo Buonarroti
Ignudo en terre recouverte de cire.
En cours de finition, avant moulage et coulage en bronze.
Encore quelques jours de travail, et il sera prêt au départ !
(Hauteur à partir du socle : 80 cm)
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"Seigneur,
accordez-moi la grâce
de toujours désirer plus que je ne peux accomplir."
Michelangelo Buonarroti
Ignudo en bronze. Réalisé en 1996. |
Mine de plomb de mon ami Patrick Ségur |
Le temps passe... 1996 - 2011 !!!
Le Sanglier commençait déjà à blanchir...
Il ne me reste plus qu'à agrandir cet Ignudo
à la taille de ses deux frères ci-dessus !
Quant aux deux derniers, pour atteindre le chiffre 5
(1 par siècle...), j'hésite encore...
J'avais choisi ces deux-là, qui se regardent :
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Que peuvent-ils bien se raconter ?
D'aucuns, plus malins et perspicaces
(tous ces exégètes auto-proclamés du Maître...)
auront une interprétation
à la hauteur de leur suffisance...
Pour ma part, je ne m'y risquerai pas, bien que...
Mais alors, en privé, seulement !
Mais alors, en privé, seulement !
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J'hésite donc entre les deux complices ci-dessus,
J'hésite donc entre les deux complices ci-dessus,
et ces deux autres ci-dessous:
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Dommage qu'ils se tournent le dos...
Pourquoi me font-ils hésiter ? Simplement parce qu'ils sont,
comme les trois premiers, les plus connus...
comme les trois premiers, les plus connus...
Est-ce là une raison suffisante ?
J'ai encore un peu de temps pour en décider...
Vous verrez !
2+0+1+2 = 5...
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Encore une citation du divin Maître :
"Pour la plupart d'entre nous,
le plus grand danger
n'est pas d'avoir
un but trop élevé
et de ne pas l'atteindre,
et de ne pas l'atteindre,
mais au contraire d'en
avoir un trop peu ambitieux
et de l'atteindre..."
Michelangelo Buonarroti
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J'ai encore le temps de réfléchir pour le cinquième,
quant au 4°,
voici quelques photos de son ébauche.
Il devrait être achevé pour la fin Mars.
Amis Visiteurs, ne vous laissez pas abuser par les distorsions dues à la photographie : le bras levé n'est pas si épais, etc...
Et puis, il s'agit de l'ébauche :
encore bien du travail pour atteindre le résultat espéré !
Sur une heure de labeur, comptez 5 minutes d'inspiration
et 55 minutes de transpiration...
Mais n'en était-il pas ainsi pour mon Maître ?
Pire encore : il attaquait le marbre, lui !
Quand je dis, en citant Bernard de Chartres,
théologien du Moyen-Âge,
que nous ne sommes que "des nains juchés sur les épaules de géants",
(des géants qui nous ont précédés, certes pour nous montrer la voie),
mais géants tout de même...
A bientôt !...
____________________________
Les semaines se sont écoulées comme du sable entre les doigts.
Voici le 5ème Ignudo,
coulé en bronze par les soins de Jean-Pierre Vexelard,
Fondeur d'Art à Rambervillers, dans les Vosges.
Et voilà !... Les 5 y sont...
Comme vous l'aurez constaté, certains encore en "chantier",
mais qu'importe, je ne suis pas mon Maître...
Barbara chantait : "Je n'ai pas la vertu des femmes de marin..."
Et moi, je rimerai : "Je n'ai pas la vertu des sculpteurs de terrain..."
Depuis deux ans, j'ai abdiqué toute création
pour célébrer à ma manière le Génie de mon Maître,
sans rien attendre en retour,
sinon d'avoir vécu en sa compagnie
tout au long de cet épuisant et fluctuant parcours.
Aurais-je imaginé qu'il me récompenserait
en m'inspirant l'idée de donner une vie au modèle anonyme
qu'il peignit 20 fois au plafond de la Sixtine ?
Ce Roman, je lui ai déjà trouvé un titre :
Moi, Giovanni B.,
Modèle de Michel-Ange
ou
ma vie cachée à l'ombre d'un Génie
Depuis fin Juillet, 120 pages sont déjà écrites,
et je donnerai lecture de quelques extraits lors de la manifestation
que nous organisons avec La Cure d'Arts...
Imaginez-vous qu'en un village perdu de Haute-Saône,
en Franche-Comté,
on célèbrera Michel-Ange,
alors qu'à notre connaissance,
rien n'aura été proposé dans l'Hexagone !
Il y a des fiertés légitimes, n'est-ce pas ?
Le PROGRAMME :
Une nouvelle histoire commence, celle de Giovanni...
Je vous la conterai en temps et en heure !
Pour l'instant, on prépare le 3 Novembre... A bientôt !
Et un grand merci pour votre fidélité...
Jean
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J'ai encore le temps de réfléchir pour le cinquième,
quant au 4°,
voici quelques photos de son ébauche.
Il devrait être achevé pour la fin Mars.
Amis Visiteurs, ne vous laissez pas abuser par les distorsions dues à la photographie : le bras levé n'est pas si épais, etc...
Et puis, il s'agit de l'ébauche :
encore bien du travail pour atteindre le résultat espéré !
Sur une heure de labeur, comptez 5 minutes d'inspiration
et 55 minutes de transpiration...
Mais n'en était-il pas ainsi pour mon Maître ?
Pire encore : il attaquait le marbre, lui !
Quand je dis, en citant Bernard de Chartres,
théologien du Moyen-Âge,
que nous ne sommes que "des nains juchés sur les épaules de géants",
(des géants qui nous ont précédés, certes pour nous montrer la voie),
mais géants tout de même...
A bientôt !...
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Les semaines se sont écoulées comme du sable entre les doigts.
Voici le 5ème Ignudo,
coulé en bronze par les soins de Jean-Pierre Vexelard,
Fondeur d'Art à Rambervillers, dans les Vosges.
Comme vous l'aurez constaté, certains encore en "chantier",
mais qu'importe, je ne suis pas mon Maître...
Barbara chantait : "Je n'ai pas la vertu des femmes de marin..."
Et moi, je rimerai : "Je n'ai pas la vertu des sculpteurs de terrain..."
Depuis deux ans, j'ai abdiqué toute création
pour célébrer à ma manière le Génie de mon Maître,
sans rien attendre en retour,
sinon d'avoir vécu en sa compagnie
tout au long de cet épuisant et fluctuant parcours.
Aurais-je imaginé qu'il me récompenserait
en m'inspirant l'idée de donner une vie au modèle anonyme
qu'il peignit 20 fois au plafond de la Sixtine ?
Ce Roman, je lui ai déjà trouvé un titre :
Moi, Giovanni B.,
Modèle de Michel-Ange
ou
ma vie cachée à l'ombre d'un Génie
Depuis fin Juillet, 120 pages sont déjà écrites,
et je donnerai lecture de quelques extraits lors de la manifestation
que nous organisons avec La Cure d'Arts...
Imaginez-vous qu'en un village perdu de Haute-Saône,
en Franche-Comté,
on célèbrera Michel-Ange,
alors qu'à notre connaissance,
rien n'aura été proposé dans l'Hexagone !
Il y a des fiertés légitimes, n'est-ce pas ?
Le PROGRAMME :
Je vous la conterai en temps et en heure !
Pour l'instant, on prépare le 3 Novembre... A bientôt !
Et un grand merci pour votre fidélité...
Jean